Accordéon, mélodies tendres et flonflon.
Un spectacle en chansons avec beaucoup de tendresse et d’engagement aussi qui se poursuivra d’un cabaret aux chansons dans le bar-foyer.
L’amour, tout y revient toujours…
Claude Semal, Olivier Darimont et Caroline Leboutte sont les trois acteurs musiciens fantastiques de cette comédie romantique, où l’émotion n’est jamais loin.
Toutes les grandes révolutions ont une femme comme origine (et parfois comme fin). Tous les coups de gueule ne sont finalement que des mots de tendresse adressés à cette elle rêvée…
De tournants, de revirements. «L’Hymne à l’amour», sous des dehors de joli bordel organisé et balancé entre chansons, moments drôles et haussements de voix, participe pourtant d’une mécanique implacable. Et d’une unique question: jusqu’où Robert et Franco s’arrêteront-t-ils pour gagner le coeur de Djamila ?
«L’Hymne à l’amour», qu’il soit de la femme, de la musique, du prolétariat ou de l’Humanité, c’est un peu un ouvrier déclassé qui fredonne La vie en rose… ?
Ne pas se prendre la tête, créer un spectacle en chansons sans prétention, imaginer un contact direct et franc avec le public . Tels étaient les désirs de Bruno Belvaux et Jean Lambert, les concepteurs de « Modèle déposé » pour leur nouvelle création : « L’Hymne à l’amour ».
Pari tenu ! Si on peut s’interroger sur la forme théâtrale de ce nouvel opus (assiste-t-on vraiment à un «work in progress» brut et second degré ou les lacunes viennent-elles de la mise en scène ?), on ne peut que succomber aux uppercuts verbaux et aux joutes oratoires hilarantes auxquels se livrent les protagonistes.
Franco (Olivier Darimont) et son sourire écoeurant de joie de vivre se démène sur scène comme un beau diable. Robert (Claude Semal) épouse la tristesse et la ringardise comme une seconde peau. Entre eux, Jamila (Caroline Leboutte), sensée mettre en scène Robert, déploie ses talents de tigresse et confronte ses interrogations de jeune femme en jouant les arbitres.
Vers quoi orienter son désir d’humain ?
Vers un réalisme forcément défaitiste ou un optimisme inévitablement plus égoïste ? Ces interrogations ne cachent pas la peur viscérale du manque d’amour ? Sur scène et en chansons, ces questions paraissent bien drôles !