« Il y a quelque chose de pourri dans la ville qui ne veut pas mourir ».
Greek, Eddy – Extrait.
Sélectionné par les membres du jury du prix de la critique théâtrale pour la saison 2008-2009 nominé dans la catégorie « Meilleure découverte ».
Pour l’écriture de GREEK, Steven Berkoff s’inspire librement du mythe d’Oedipe et le transpose dans les ruelles sombres d’un Londres dévasté par la peste, avec en son centre, le personnage d’Eddy dont nous suivons le parcours pas à pas.
Ici, le langage est cru, violent, virulent. Nulle économie de vulgarité, ni d’obscénité. La perste n’est pas une punition des Dieux, mais puise son origine dans l’humanité elle-même.
Sous des éclairages tantôts bruts tantôt flous, entre bidet, évier, toilette et baignoire – qui sont autant de convocations directes de l’intimité et de la saleté – six personnages aux costumes grotesques et dégénérés évoluent entre engluement, dénonciation et volonté illusoire de se laver de cette peste omniprésente.
La farce pourrait ne pas être loin, et pourtant nous sommes au coeur d’un drame.